Les bâtisseurs chimériques

Robert Doisneau à Lunéville

15 novembre 2013 au 15 janvier 2014

Robert Doisneau (1912-1994) est probablement l’un des photographes français le plus connu dans le monde. Ses photographies des rues de Paris et de ses faubourgs ont fait sa renommée. L’exposition « Les bâtisseurs chimériques » propose une sélection de 55 photographies : certaines inédites et la plupart peu connues du grand public.
Conçue comme un parcours photographique dans la ville, l’exposition est répartie sur trois pôles – Château des Lumières, Hôtel de ville, Gare SNCF. Elle marque aussi la création, au Château des Lumières, d’un nouvel espace dédié à la photographie : le Cri des Lumières.
« Doisneau, authentique espion de la beauté. Qui ne connaît Robert Doisneau ? Ses photographies, mondialement célèbres, sont souvent devenues de véritables icônes, ravivant pour les Français nostalgiques l’insouciance d’une époque révolue, reflétant pour l’imaginaire des autres la douceur de vivre « à la Française » […]. Fuyant les projecteurs où flamboient les stars, Doisneau le photographe humaniste vient révéler la lueur pénétrante qu’irradie l’homme ordinaire. S’écartant de l’évènement tapageur, il saisit l’anecdote dans ce qui la rend atemporelle, l’anodin dans ce qu’il a de grandiose […]. Bien connue, l’œuvre – pourtant immense – de Doisneau ? Un volet de son travail a cependant échappé à l’abondante diffusion : une quête photographique cultivée comme un jardin secret, très rarement exposée, consacrée aux créateurs anonymes […]. Robert Doisneau s’est passionné pour les artistes de l’art brut. Complètement ignorants de l’art reconnu à leur époque, ces parfaits originaux n’en sont pas moins habités d’une réelle fièvre créatrice. En marge de la société culturelle, ils s’acharnent à donner corps à leurs rêves parfois les plus fous. Leurs œuvres extravagantes, insolites, hétéroclites tracent des chemins artistiques totalement inédits. S’attachant à fixer pour la postérité le visage de ces artistes inconnus, Doisneau salue en eux la liberté créatrice la plus absolue. Cette quête photographique menée sur plus de trente ans n’a presque jamais été livrée au public, preuve qu’elle était pour lui un véritable jardin secret l’impliquant très intimement. »
Pierre van Tieghem, Historien d’art

partenaires

Région Lorraine, Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Château des Lumières, Surface Sensible, Gares & Connexions SNCF